Il est à Marseille demain (mercredi 24 mars) sous les traits du "Captain Samouraï Flower"
Pascal Obispo s'efface. Il cède sa place. Mieux, il mute. Le voilà devenu le Captain Samouraï Flower. "Un personnage entre le Sergent Pepper des Beatles et l'univers de Miyazaki (génial réalisateur de films d'animation japonais, ndlr)." Demain soir, au Dôme, le chanteur se coulera dans son uniforme de capitaine pour offrir un concert en forme d'épopée verte, d'aventure écolo, de virée musicale et visuelle
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- Comment est né ce personnage du "Captain Samouraï Flower ?
"Je l'ai inventé pour mettre en exergue une idée et une musique plutôt que ma propre personne. J'ai cherché à faire un disque pour préserver l'avenir de nos enfants. Je crois qu'il a son utilité. Quant au spectacle, il repose sur un dessin animé géant. Ce n'est pas une comédie musicale, mais un voyage-spectacle pour montrer la beauté de la planète. Alors que nous sommes tous des pollueurs en puissance. La société de consommation nous pousse d'ailleurs à ça: polluer!
- L'écologie, c'est un combat incontournable ?
Je ne me sens pas spécialement écolo
mais je prends conscience des choses. Je pense qu'en tant que personne lambda, on n'a pas les armes pour se battre. En revanche, on peut faire pression pour que les lois soient appliquées. L'action individuelle, c'est important, mais cela ne suffira pas.
- Vous trouvez les États trop frileux ?
Je les trouve inconscients! Notamment dans la dérive capitaliste qui ne permet qu'une chose: creuser un abîme entre les très pauvres et les très riches
Je sais que c'est banal de le dire, mais c'est tellement vrai. Il faut réussir à agir sur ce capitalisme qui pille et n'a pas d'autre intérêt que l'argent.
- Aux Restos du Coeur comme ici, avec ce nouveau projet très axé sur la lutte pour l'environnement, vous vous montrez très engagé
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Je pense que les artistes sont là pour se substituer à l'État quand il a d'autres priorités que de nourrir et loger les gens
Le logement pour tous doit devenir notre nouvelle priorité, puisqu'à l'époque où nous vivons, il y a encore des gens qui dorment dehors. Et c'est insupportable! Je pense qu'il faut savoir se servir de sa notoriété à bon escient. L'artiste doit oeuvrer pour combler les fissures. Et je ne suis pas que d'un seul combat
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- Vous n'avez pas peur de dérouter ceux qui vous suivent habituellement ?
Si, totalement! Mais je ne suis pas un fonctionnaire de la variété. Il faut prendre des risques, à quoi bon rester dans le ventre mou artistique ? J'ai envie d'être un artiste qui cherche la créativité et qui apprend tous les jours. Et tout cas, j'essaye".
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